Aider : Prêter son concours à quelqu'un pour lui faciliter l'accomplissement d'un acte, la réalisation de quelque chose; secourir une personne dans le besoin. (CNRTL - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales)
Rares sont les enlèvements parentaux qui se réalisent sans aide extérieure. Déterminer le rôle de ces intervenants est essentiel afin de procéder à une reconstitution objective des faits.
Nous pouvons distinguer différentes formes d'aide en fonction du degré d'implication des personnes concernées. Il faut noter que les personnes sollicitées ne réalisent pas obligatoirement les tenants et aboutissements de leur concours.
1. Aide administrative
Afin d'effectuer les formalités nécessaires pour déplacer les enfants.
2. Aide logistique
Comme le transport à l'aéroport effectué par des amis.
3. Aide juridique
Pour se défendre en cas de procédure du parent victime de l'enlèvement.
4. Aide thérapeutique
Qui permet au kidnappeur de se présenter comme une victime.
5. Aide associative
Qui permet d'obtenir des soutiens utilisables dans le cadre d'une procédure légale.
6. Aide scolaire
Qui consiste à insérer le plus rapidement possible les enfants dans leur nouvelle réalité sociale.
Complices et intervenants
Ensuite, il y a les complices directs, parfaitement au courant de la finalité de leur aide. Ce sont souvent des membres de la famille du kidnappeur. Ils interviennent dans toutes les étapes, que ce soit lors de la phase préparatrice, lors de l'exécution de l'enlèvement et même après. Ces personnes fournissent notamment, lorsqu'ils font défaut, les moyens économiques pour réaliser l'enlèvement. Ils préparent l'accueil du kidnappeur et des enfants. Ils cherchent des soutiens sur place, des avocats indulgents et des personnes influentes pour les défendre. Ils prévoient des solutions substitutives en cas d'urgence, comme la dissimulation des enfants dans un lieu tenu secret.
Quelles sont les motivations et les finalités de l'aide chez ces différents intervenants ?
Qu'en est-il de l'aide obtenue par des kidnappeurs se faisant passer pour des victimes ?
Quelles sont les conséquences de cette méprise ?
Comment faire preuve de clairvoyance et éviter la manipulation exercée par de futurs kidnappeurs ?
Finalité
La relation d'aide implique que la sollicitation trouve un écho favorable chez le receveur, et qu'elle améliore, d'une certaine manière, la condition de celui qui est aidé. Pour que la définition de l'aide soit acceptable dans son sens éthique, elle doit également intégrer une composante morale qui puisse la justifier. Il semble que l'aide ne puisse acquérir son sens positif que lorsque ces conditions sont remplies. Il appartient autant à celui qui demande l'aide, qu’à celui qui la fournit de vérifier qu’il en soit ainsi. Sans quoi, l'aide reste un lieu commun, un champ d'illusions et de malentendus réciproques, capables de légitimer la tromperie et la manipulation.
Se baser uniquement sur le sentiment d'urgence exprimé par le demandeur pour lui accorder de l'aide est dangereux. Une aide apparemment légitime peut se révéler nocive sur le long terme.
D'où toute l'importance d'anticiper le résultat et les conséquences de l'aide, aussi bien pour la personne aidée, que pour la personne qui propose son aide. Cette dernière peut, en effet, être impliquée, directement ou indirectement, dans un acte immoral ou délictueux, comme un kidnapping parental.